Saturday 11 April 2009

Montserrate 1891

G. de Saint-Victor

PORTUGAL
Souvenirs et Impressions de Voyage

Paris, 1891
Librairie Blériot
Henri Gautier, Successeur
55, Quai des Grands-Augustins, 15


P. 152
Plus loin encore et à droite, c’est Montserrate.
Une maison rustique à laquelle on n’ose pas (p.153) donner le nom de chalet, sert d’habitation au concierge et les personnes qui ont obtenu l’autorisation de visiter le château et le parc de Monserrate sont priées d’inscrire leur nome sur un registre ; c’est moins que l’on doive au propriétaire de cette demeure sans rival au monde, on peut le dire hardiment et sans crainte d’être démenti par quiconque l’aura visitée dans tous ses détails.

En entrant on se trouve dans un bois de chênes-lièges dont quelques-uns ont quatre mètres de circonférence ; nous prenons un petit sentier sur la gauche, et guidés par le bruit des eaux, nous arrivons en face d’une immense cascade qui se précipité dans un vallon étagé, dont les rochers sont couvert de Davallia canariensis. Dans le bassin formé par la première chute de la cascade, il y a comme une forêt de Cyperus papyrus, un fouillis de Richardia mêlés aux Hedychium coronarium à fruits rouge avec des Bambous variés un peu partout. Des anfractuosités des rochers s’élancent des Dracœna à la tête richement ornée de leur splendide feuillage.

Nous descendons toujours et sur les bords du premier réservoir, les Colocasia esculenta avec leurs larges feuilles semblent vouloir cacher l’eau (154) qui s’échappe dans un large ravin, au dessous du pont que l’on traverse. Ce nouveau vallon est couvert, littéralement couvert d’arbres étranges, que la hauteur exceptionnelle, la largeur des frondes et surtout le grand nombre, font hésiter à appeler de leur vrai nom, car ce bois, unique dans son genre, n’est composé que de fougères arborescentes. Evidemment celles que la ville de Francfort a achetées du duc Nassau sont plus larges et dans les serres de Schœnbrunn, il y a peut-être quelques-unes de plus hautes, mais à Francfort on compte quatre ou six, et ce sont les plus anciennes que l’on connaisse ; à Monserrate, il y en a cent et plus dans ce seul premier ravin et nous en retrouverons plus de cent un peu plus loin, sans compter d’autres massifs dans lesquels nous errerons encore avant de sortir de ces jardins enchantés.

Mais continuons notre promenade en suivant des sentiers bordés de Begonia rex aux large feuilles, de B. zebrina aux couleurs éclatantes avec des touffes élevées du B. metallica ; quant au B. discolor, c’est un peut ici comme de la mauvais herbe, et je ne parlerai plus de ces belles plantes que l’on retrouve partout, qui garnissent les joints des pierres et que semblent y pousser à l’état sauvage.

(155) Au détour d’un rocher, le paysage change tout à coup ; nous sommes au milieu d’un bois de Camélias, je dis : un boit tout en fleurs et nous sommes au 19 janvier. Quelques Rhododendrons sont mêlés aux camélias et dans le lointain, au dessus de toutes ces fleurs rouges, blanches, roses panachées, se dresse la grosse tête d’un Mimosa dealbata absolument couvert de ses fleurs jaune canari, comme pour faire ressortir l’éclat des Camélias. Plus loin, nous retrouverons de ces mêmes mimosas au milieu des chênes-lièges, produisant plus d’effet encore, s’il est possible, car là ils éclairent, si l’on peut s’exprimer ainsi, le paysage attristé par la forêt des lièges.

Tout à coup, nous retombons dans les Fougères et je me trouve en face de Cyathea medullaris, qui ont au moins 6 mètres de tronc jusqu’aux premières frondes. J’ai oublié de dire qu’il y a vingt ans, les chênes-lièges couvraient tout le par cet que l’oranger occupait les seul espaces conquis sur la forêt.

Sous ces géants, la terre est couverte de Pteris tricolor, P. umbrosa et P. argyrea ; de fougères herbacées de toute sorte sans oublier cette singulière Woodwardia radicans avec ses longues feuilles qui pren-(156) racine lorsqu’elles viennent à toucher terre et qui, à elles seules, pourraient constituer le plus admirable tapis de verdure que puisse rêver un jardinier en délire.

Une grande fleur tubulaire rouge est tombée au milieu de l’allée que nous suivons, je relève la tête, c’est un buisson de Fuchsias boliviensis qui a 3 à 4 mètres de hauteur et, plus haut encore, un vieil arbre absolument recouvert par des Cobæa scandens qui se sont emparés de lui et forment une masse de lianes, de fleures, de feuilles qui peut avoir de 4 à 6 mètres de diamètre. Vous figurez-vous une coupole ou plutôt un dôme de ce genre ?

Contre les murs d’une ruine, dans un enfoncement de laquelle on aperçoit un tombeau étrusque, ruine qui sera bientôt recouverte de tous ces parasites savamment entremêlés, je trouve l’Asplenium palmatum, une fougère, comme son nom l’indique, mais que l’on prendrait pour du lierre, tant il lui ressemble et si, comme les adianthum, il ne portait pas sa graine sous ses feuilles. C’est une plante indigène du Portugal ; et je ne parle pas plus ici des fougères et des bégonias qui tapissent cette ruine à coté de laquelle apparaît le premier Datura (157) sanguinea avec ses longs tubes jaunes et rouges. C’est un arbre de 4 mètres qui produit un effet extraordinaire et que l’on retrouve à plusieurs reprises différentes dans ce parc merveilleux. Du point où nous sommes, on peut voir, dans le gazon qui descend à la rivière, quelques beaux exemplaires de Cycas circinalis et de C. revoluta et un gros massif de Strelitzia augusta qui pousse à la façon des Bambous et sur le bord de l’eau. Quant aux Strelitzia reginæ ils sont partout, comme en Sicile, dans les bordures, mêlés aux Bégonias : ils fleurissent à l’ombre et au soleil, garnissent les plates-bandes, on ne s’en occupe pas.

Dans le fond de la vallée, et s’échappant des longues branches surbaissées d’un conifère, s’élance un Dracœna australis, qui doit avoir de 12 à 15 mètres de hauteur et dont le vert clair ressort merveilleusement sur le noir du fond.

Nous entrons dans la région des Araucarias : ici au moins, on n’a pas abusé de l’Excelsa qui fatigue par sa beauté, par sa régularité, par un je ne sais quoi qui agace. Le roi Fernando, ce grand artiste qui avait créé la Pena, avait remédié à cet inconvénient en plantant ces araucarias très rapprochés les uns des autres, ils ne pouvaient plus étaler à (158) leur aise leurs rameaux mathématiques et comme cela «la fiancée n’était trop belle». Ajoutez les A. Bedwilii, les A. Cuninghamii, les A. Glauca, les A. Bresiliensis, sur le plus gros desquels grimpe un Mullembeckia complexa. L’araucaria a 22 ans mais, en revanche, il a plus de 25 mètres. Et au milieu de cette forêt d’un nouveau genre, un Chamærops excelsa qui a bien 12 mètres de haut. Les Passiflores de tout genre imitent les Cobœas que nous avons rencontrés déjà et s’élèvent dans les branches des arbres, les enlacent et forment les plus singuliers effets : il n’y a pas jusqu’aux Eucalyptus qui ne soient réellement beaux, ce que l’on constate rarement sur le littoral de la Méditerranée tout au moins. Ils sont droits, lisses, blancs avec une belle tête bien régulière. On dirait que l’on fait la toilette de ces géants, qu’on les brosse et qu’on les peigne, après les avoir forcés à se bien tenir.

Les Yucca Parmentieri abondent dans cette partie des jardins avec leurs feuilles mortes, retombant sur le tronc qu’elles grossissent démesurément par le haut. Si vous avez une distraction et vous tourniez la tête, vous voyez la grande nappe bleue de l’Océan par delà les riches vignobles de Collarés.

(159) Il faux bien citer un Damara Brownii de la Nouvelle-Hollande qui a 15 à 18 mètres et ne pas oublier un autre géant de 8 à 10 mètres, l’Eugenia australis. Mais voici un autre bois de fougères ; celles-là seront sous l’abri le plus fleuri qui soit. Des branches de Chênes-lièges sont entrelacées à une certaine hauteur, des rosiers grimpants s’empareront de cette charpente rustique et formeront le toit fleuri de cette serre d’une nouvelle espèce.

Nous retombons dans une forêt de Camélias avec des Metrosideros et des Polygala partout. Un petit ruisseau coule dans le sentier que nous suivons. Qu’est-ce que cette mauvaise herbe ? cette petite mousse que l’on voit à côté ? On dirait que cette partie est moins soignée, moins bien entretenue que le reste ! Cette mauvaise herbe ? c’est du Lycopodium et c’est encore des Lycopodes qui poussent sur les rocailles qui bordent les chemins et y remplacent la mousse ordinaire.

En sortant d’une vallée pleine de Rhododendrons nous nous trouvons au milieu d’Agaves de toute sorte parmi lesquels s’élève le Salmiana, ce lui avec lequel on fait le Pulche, la liqueur chérie des Mexicains. Voyez aussi l’Agave coccinea. Ils (160) sont la en famille, et la famille est nombreuse je vous assure.

Nous sommes une fois encore au fond de la vallée et sur les bords du ruisseau à côté d’un Gynerium argenteum énorme et de Dasylirion qui semblent sortir partout. Peu après, un Encephalartos villosus, des Dracœnas encore, puis une petite plante, à feuilles très larges. Je me baisse pour la voir de plus près, c’était un Hœmanthus coccineus, échappé de quelque serre chaud de nos pays et qui dormait là au soleil, en attendant que la fleur vienne faire disparaître ses feuilles et vice-versa comme l’on dit. l’H. coccineus ne s’en gênant pas davantage à Monserrate, je n’ai pas pris la peine de chercher l’H. Tigrinus, bien certain qu’il était là quelque part.

Nous entrons maintenant dans la région des Palmiers et des Cycadées et nous nous heurtons tout d’abord à un Latania Borbonica énorme. Je regrette que cette plante magnifique ne soit pas plus répandue dans ce pays où elle réussit à merveille. Je sais bien qu’on le remplace par le Pritchardia fillifera, dans les feuilles sont aussi larges et le tronc plus beaux peut-être, mais à Monserrate, dans cette serre en plein air, d’un aussi (161) grand nombre d’hectares, il y a place pour tout et on s’en aperçoit du reste.

Le très intelligent directeur du Jardin-botanique de l’Ecole polytechnique de Lisbonne, M. Daveau, ayant parfaitement réussi l’acclimatation des Cocos, nul doute que d’ici à peu d’années, on n’en trouve une forêt à Monserrate où s’élève déjà le Ptychospermum Cuninghamii qui, de loin, ressemble à un Areca dont nous voyons un superbe exemplaire, l’A. sapida et les Phænix sylvestris mêlés aux P. rupicola et aux P. tenuis qui sont des P. Canariensis.

Avec le Pritchardia, ce dernier devrait orner tous les jardins des pays où pousse l’olivier.

Mais voici un autre géant qui a 10 mètres de tronc aux premières branches, c’est le Coripha australis. «Oh ! le beau saule pleureur ! s’écrie mon voisin, comme il est grand !» Le saule est un simple Leptospermum non loin d’un Lasiandra macrantha qui a plus de deux mètres de haut et d’un Alsophila australis qui a un tronc de cinq à neuf mètres. Après avoir admiré – car ici il faut toujours admirer et ne jamais se lasser – un autre Eugenia australis, nous remontons un petit sentier dont les bords sont encombrés de Bégonias, de Ruellia maculata, de Marantha, de toutes sortes, de Lantana (162) delicatissima sans compter les autres curiosités. Nous trouvons un grand platane qui recouvre tout le massif, mais qui est enlacé par un lierre d’une nouvelle espèce pour nous, pauvres habitants de la froide Europe qui n’avons jamais parcouru les forêts vierges du nouveau monde ; ce lierre, cette pieuvre, n’est autre chose qu’un Philodendron pertusum dont le pied si mince a poussé sur une racine du géant, l’a saisi déjá par toutes ses tentacules et va grimper rapidement jusqu'à la cime en lançant vers la terre ses suçoirs qui formeront bientôt un fouillis de lianes. Ce philodendron, perdu dans un coin ignoré de cet immense parc, est une des choses qui donnent peut-être la plus grande idée de la végétation exceptionnelle de Monserrate et de tout ce que l’on y peut trouver de merveilleux.

Je me souviens d’avoir parlé du Fuchsia boliviensis, mais je n’ai pas dit que le F. Arborea avait 8 mètres de hauteur, qu’ici les Franciscœa ressemblent aux grands lilas de nos jardins et que les Erythrina Crista Galli sont de gros arbres comme les Datura sanguinea que nous avons vus près de la ruine.

Je m’aperçois, après avoir passé du côté opposé du vallon, que j’ai oublier de citer un Seaforthia (163) elegans qui a cependant 5 à 6 mètres de haut, quelques Livistona australis, un Sabal Blackburniana, des Rhopala corcovadensis et d’autres espèces variées. Quand je dis : j’ai oublié quelque chose, que l’on aille pas supposer qu’en réparant ma faute, j’aurait tout dit. Loin de là, c’est à peine si j’ai donné une faible idée des trésors de tous les climats que renferme Montserrate. J’y reviendrais dix fois que si j’étais un connaisseur, -- pas même un savant, -- j’en pourrais citer dix fois plus et n’être pas encore au bout du catalogue, impossible à faire, je crois, des trésors au milieu desquels on ne se laisse pas de circuler.

Nous approchons du château, magnifique habitation indienne, palais d’un nabab.

Une grande pelouse descend vers la rivière ; la cascade se précipite au milieu de la forêt de chênes-lièges, fond de la végétation arbustive du pays, au milieu de laquelle s’élève l’Erica arborea, indigène également, mais qui atteint ici trois mètres et plus. Au loin, l’Atlantique ; plus près, une rivière coule au pied de la colline ; elle a été faite pour servir de point de vue et est formée par la retenue des eaux de la cascade. Au milieu de la pelouse deux ou trois Eucalyptus, si propres, si blancs, qu’ils (164) font plaisir à voir, et si hauts, avec leurs vingt ans, qu’ils ne gênent pas la vue. Puis ce sont d’énormes Cupressus, des C. macrocarpa, C. californica, C. goveniana, des Juniperus virginiana et près du ruisseau, ce fameux ruisseau qui a toutes les plantes des quatre parties du monde sur ses bords, un malheureux Taxodium distichum qui semble surpris de se trouver si près de la touffe de Strelitzia augusta et dans le voisinage des Musa Ensete, M. Coccinea et autres variétés du genre.

Oublié encore un Libonia floribonda qui a bien deux mètres de haut et quatre mètres de circonférence.

Tout à côté du château, voyez un bel exemplaire d’Acacia melanoxilum dont le bois est noir comme de l’ébène. C’est dans cette région que sont les plus beaux Franciscœas. Je relis cette longue énumération et je vois que je n’ai pas cité un Cibotium princeps dont le tronc a cependant plusieurs mètres, plus tant et tant d’autres plantes que l’on en perd littéralement la tête et que l’on sort de Monserrate ébloui, fasciné. On vient d’assister à une féerie, mais féerie où rien n’est artificiel, tout c’est nature si on peut s’exprimer ainsi. Il est bon que les amateurs connaissent le théâtre où (165) elle se représente toute seule, car il n’est cité part que je sache.

Dans l’intérieur du château, on voit les plus beaux meubles, de nombreuses statues. Du marbre partout. Je le répète encore, c’est le palais d’un nabab.


List of plants mentioned with modern synonyms:

Davallia canariensis Hippocrene Native Fern in Sintra
Cyperus papyrus Hippocrene
Richardia Hippocrene Zantedescia aethiopica
Hedychium coronarium Hippocrene Probably Hedychium gardnerianum
Bambous Hippocrene Phyllostachys, Bambusa
Dracœna Hippocrene Cordyline rubra - grows almost wild in the garden
Colocasia esculenta Tree Fern Valley Yam, still pop up occasionally after clearing
fougères arborescentes Tree Fern Valley Tree Ferns
Begonia rex Tree Fern Valley Begonia rex - difficult to grow today due to mildew
B. zebrina Tree Fern Valley Begonia zebrina hort. syn Begonia angularis
B. metallica Tree Fern Valley Begonia metallica W.G. Sm.
B. discolor Tree Fern Valley Begonia grandis subsp. grandis
Camélias Tree Fern Valley Camellia japonica
Rhododendrons Tree Fern Valley Rhododendron arboreum and others
Mimosa dealbata Tree Fern Valley Acacia dealbata
chênes-lièges Tree Fern Valley Quercus suber, Cork Oak
Cyathea medullaris Tree Fern Valley
Pteris tricolor Tree Fern Valley Pteris aspericaulis Wall. ex J. Agardh
P. umbrosa Tree Fern Valley Pteris umbrosa R.Br.
P. argyrea Tree Fern Valley Pteris argyraea T. Moore
Woodwardia radicans Tree Fern Valley Native Fern in Sintra
Fuchsias boliviensis Tree Fern Valley sometimes confused with Fuchsia corymbiflora
Cobæa scandens Chapel Cobaea scandens
Asplenium palmatum Chapel Asplenium hemionitis (Native Fern)
adianthum Chapel Adiantum Maidenhair (native ferns)
fougères Chapel Ferns
bégonias Chapel Begonias
Datura sanguinea Chapel Brugmansia sanguinea
Cycas circinalis Chapel Lawn
C. revoluta Chapel Lawn Cycas revoluta
Strelitzia augusta Chapel Lawn
Strelitzia reginæ partout Strelitzia reginae
Bégonias bordures
Dracœna australis Bottom of the valley Cordyline australis
Araucarias Bottom of the valley
l’Excelsa Bottom of the valley Araucaria heterophylla syn. Araucaria excelsa
A. Bedwilii Bottom of the valley Araucaria bidwillii
A. Cuninghamii Bottom of the valley Araucaria cunninghamii
A. Bresiliensis Bottom of the valley Araucaria angustifolia syn. Araucaria brasiliensis
Mullembeckia complexa Bottom of the valley Muehlenbeckia complexa
Chamærops excelsa Bottom of the valley Chamaerops fortunei
Passiflores de tout genre growing into trees Passiflora
Cobœas growing into trees
Eucalyptus
Yucca Parmentieri Furcraea parmentieri, (Roezl) García-Mend.
Damara Brownii Agathis brownii (Lem.) L. H. Bailey
autre bois de fougères another bosque of tree ferns
Eugenia australis probably Syzigium paniculatum
rosiers grimpants above Mexico climbing roses
Camélias above Mexico
Lycopodium growing on rocks at path edge Probably Selaginella which still grows at Monserrate
Rhododendrons in a valley near Mexico Hooker's Sikkim collections and hybrids
Agaves de toute sorte Mexico
Salmiana Mexico Agave salmiana Salm-Dick Green Giant Grows still in Sintra
Agave coccinea Mexico Agave atrovirens
Gynerium argenteum Mexico Pampas grass Cortederia selloana
Dasylirion Mexico
Encephalartos villosus Mexico
Dracœnas Mexico Dracaena draco
Hœmanthus coccineus Mexico Haemanthus coccineus L.
H. Tigrinus not found by GSV Haemanthus tigrinus Jacq. now included in H. coccineus
Latania Borbonica amongst palms and cycads Livistona chinensis
Pritchardia fillifera recomendation GSV Washingtonia filifera
Cocos acclimatised in Lisbon Syagrus romanzoffianum
Leptospermum Leptospermum laevigatum
Lasiandra macrantha Tibouchina urvilleana
Alsophila australis Cyathea australis
Eugenia australis
Bégonias bordering a path
Ruellia maculata bordering a path Strobilanthes maculatus
Marantha, de toutes sortes bordering a path Maranta
Lantana delicatissima bordering a path Lantana montevidensis
Philodendron pertusum growing on a plane tree Monstera deliciosa
Fuchsia boliviensis
F. Arborea Fuchsia arborea
Erythrina Crista Galli Erythrina crista-galli
Datura sanguinea
Seaforthia elegans Ptychosperma elegans
Livistona australis
Sabal Blackburniana Sabal palmetto
Rhopala corcovadensis
Erica arborea woods Native tree-heath in Sintra
Eucalyptus Bottom of the valley
C. macrocarpa Cupressus macrocarpa
C. californica Cupressus goveniana
C. goveniana Cupressus goveniana
Juniperus virginiana
Taxodium distichum next to the river
Strelitzia augusta next to the river
Musa Ensete next to the river Ensete ventricosa
M. Coccinea next to the river
Libonia floribonda Justicia rizzinii
Acacia melanoxilum next to the chateau Acacia melanoxylon
Franciscœas next to the chateau Brunfelsia latifolia
Cibotium princeps Sphaeropteris horrida (Liebm.) R.M. Tryon

2 comments:

Anonymous said...

Thanks Gerald for this page in french !
un clin d'oeil aux visiteurs de votre blog et qui parlent français !

Gerald Luckhurst said...

My pleasure - nearly 20% of visitors to the blog are from France or Belgium.

I hope I did not make too many mistakes with the transcription!

Gerald